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Recherche

La diversité entre individus à l’intérieur d’une population animale représente le matériel sur lequel la sélection naturelle agit et conduit à l’évolution de la population. Cette diversité est donc d’une extrême importance pour la survie d’une population soumise à des changements rapides de son environnement. Pourtant, en modifiant les caractéristiques d’une population, la sélection naturelle devrait en réduire la diversité. D’où ce paradoxe : une population diverse répond bien à la sélection mais cette dernière réduit sa diversité! Comment la diversité se maintient-elle dans les populations?

 

Dans mon laboratoire, nous nous intéressons à la diversité des caractères qui jouent un rôle important dans les vies des individus, à ses causes et à ses conséquences. Plus particulièrement, nous cherchons en quoi les individus diffèrent de manière permanente dans leurs comportements, leur morphologie, leur physiologie ou leurs traits d’histoires de vie. Les individus varient entre eux pour des raisons génétiques, par les effets de leurs parents, par leurs différentes expériences sociales, ou encore parce qu’ils ne rencontrent pas les mêmes environnements au cours de leur vie. Il faut parvenir à démêler toutes ces causes. Nous vérifions aussi les liens entre ces caractéristiques individuelles et testons les hypothèses évolutives sur les facteurs qui permettent le maintien de la diversité.

Notre approche privilégiée : jouer une sorte de « Big brother » des animaux, C’est-à-dire suivre des populations sur le long terme, capturer les animaux pour les identifier individuellement, mesurer leurs traits, suivre leur devenir dans leur population. Consultez l'information ci-dessous pour voir nos principaux projets de recherche et la page des membres du laboratoire pour voir les projets individuels des membres actuels de mon laboratoire.

Mésanges bleues

Les mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) sont des oiseaux communs dans toute l'Europe. Mes étudiants et moi travaillons sur les mésanges bleues depuis 2011, en collaboration avec une équipe du CNRS à Montpellier, qui étudie les populations de ces oiseaux en Corse depuis les années 70. Notre travail se concentre principalement sur le test des prédictions de l'hypothèse du syndrome de train de vie, en examinant la relation entre les traits d'histoire de vie et les traits comportementaux tels que l'exploration, l'agressivité et l'impulsivité. Plus récemment, j'ai rejoint un projet mené par Anne Charmantier sur les effets de l'urbanisation sur les populations de mésanges charbonnières dans la grande région de Montpellier.

Tamias rayés

Notre équipe travaille sur le tamia rayé (Tamia striatus) dans le sud du Québec depuis plus de quinze ans. Les tamias sont particulièrement intéressants car ils dépendent fortement des graines de hêtres d'Amérique (Fagus grandifolia) et d'érables rouges (Acer rubrum) pour leur survie et leur reproduction hivernales. Ces arbres produisent des graines lors d'événements de productions massives coordonnées, au cours desquels ils inondent la forêt de graines une année, puis n’en produisent pas (hêtres) ou très peu (érable rouge) l'année suivante. Cette situation génère des défis particuliers pour les tamias, et nous avons constaté que ce cycle de production de graines a de nombreuses conséquences sur la démographie et le cycle biologique des tamias (densité de population et structure par âge, âge à la première reproduction, sénescence et longévité), le comportement, la spécialisation individuelle des niches écologiques, rythmes d'activité et parasitisme.

Syndrome insulaire

De 2013 à 2016, nous avons testé l'hypothèse du syndrome insulaire en utilisant plusieurs populations de rongeurs vivant sur des sites insulaires ou continentaux, le long du système de la rivière Winnipeg (Minaki, nord-ouest de l'Ontario). Cette hypothèse prédit que les individus vivant sur les îles seraient plus grands, plus dociles, moins actifs et plus minutieux dans leur exploration que leurs congénères du continent. L’hypothèse du syndrome insulaire a été développé avec des îles océaniques très isolées à l'esprit. Notre objectif était de voir si ces prédictions tenaient toujours pour les populations des îles où les déplacements entre les populations sont rares mais toujours possibles. Nous avons également examiné comment le comportement affectait la structure de la métapopulation en influençant la probabilité de dispersion et la relation entre la variation spatiale du microbiote intestinal des rongeurs et la structure génétique de la métapopulation des rongeurs.

Our Mission

SQuID

Je suis également impliqué dans un projet de recherche international regroupant plusieurs écologistes intéressés de mieux comprendre le comportement des modèles à effets mixtes très utilisé en écologie pour estimer les composantes de la variation et de la covariation entre traits à différents niveaux. Nous produisons en parallèle des nouveaux projets de recherche basés sur des simulations statistiques et construisons un programme d’enseignement sous la forme d’ateliers donné aux étudiants du monde entier.

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